CONSTRUISONS L’AVENIR

Au cours des prochaines années, notre Département va devoir relever un défi important dans le domaine de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes les plus vulnérables.

Dans un contexte financier contraint, il va devoir prendre en compte l’augmentation globale de la population et, au sein de celle-ci, celle des personnes âgées et des personnes handicapées.

L’évolution des pathologies et son corollaire, les nouvelles formes de dépendance, ne sont pas sans incidence sur les besoins à couvrir.

Construire l’avenir est possible ; il faut en priorité regrouper les moyens, mieux les coordonner, les concentrer sur l’essentiel.

Améliorer la qualité des prestations offertes par les services et les établissements est la priorité, tout en s’adaptant au mieux aux besoins est indispensable. Cela relève de notre mission de service public.

Le Schéma départemental comprend 15 axes et 63 actions. Avec l’investissement de tous, il doit nous permettre de préparer en confiance l’avenir des personnes vulnérables.

Citation de Feu Henri EMMANUELLI
Député, Président du Conseil général des Landes

Face aux évolutions démographiques,
maintenir un taux d’équipement acceptable

Au cours des prochaines années, les Landes vont accueillir de plus en plus de personnes âgées de plus de 75 ans.
Elles étaient 26 000 en 1982, 41 500 en 2010 et seront, selon les prévisions, 58 000 en 2025 et 85 000 en 2040. Leur part dans la population landaise devrait passer de 8,80 % en 1982 à près de 18 % en 2040.
Le taux d’équipement actuel - 115 lits pour 1 000 personnes âgées de plus de 75 ans - doit être maintenu pour ne pas rompre l’équilibre entre le maintien à domicile et l’accueil en établissement. : 480 nouvelles places devront être créées d’ici 2020.
Plus de 300 font déjà l’objet de projets : à Aire-sur-l’Adour, Capbreton, Dax, Labastide-d’Armagnac, Labrit, Onesse-et Laharie, Saint-Sever, Saint-André de Seignanx et Soustons.

Diversifier les modes d’accompagnement pour aider les familles

Les familles doivent faire face à de nombreuses difficultés liées aux limites du maintien à domicile. Pour les aider au mieux, il s’avère nécessaire de diversifier les modes
d’accompagnement, notamment en couvrant le territoire de places d’accueil de jour
et d’accueil temporaire. Par ailleurs, le fonctionnement des structures et établissements doit gagner en
souplesse pour mieux s’adapter aux réalités du terrain et aux besoins des usagers,
répondre aux besoins d’accueil d’urgence des personnes vulnérables et éviter les
ruptures de parcours.
Dans cet objectif, des coopérations sont recherchées entre le secteur des personnes
âgées et du handicap.

Mettre en place une labellisation spécifique, garante de qualité

Ces dernières années, les services et établissements se sont beaucoup développés.
Des efforts ont été faits pour garantir la qualité du service, notamment dans le cadre
des conventions de modernisation des services d’aide à domicile.
Il est nécessaire d’aller plus loin en proposant une labellisation landaise, spécifique
aux établissements et services s’occupant des personnes vulnérables. Celle-ci doit
s’appuyer en priorité sur des critères mettant en valeur l’économie sociale et solidaire.

Accélérer la médicalisation des établissements
pour faire face à la complexité des pathologies

Les personnes vulnérables présentent aujourd’hui des tableaux cliniques particulièrement complexes.
Dans certains cas, les préconisations des années 1970 à 1980 sont remises en cause.
Cela génère des changements dans les actes professionnels des soignants mais aussi
des travailleurs sociaux.
Les progrès de la médecine et de l’accompagnement ont entraîné ces dernières
années un accroissement de la population des personnes handicapées vieillissantes.
Les établissements et services doivent pouvoir proposer une médicalisation adaptée
à l’évolution de l’état de santé des usagers.
Le Conseil général s’engage à soutenir les initiatives dans ce sens et à poursuivre ses
actions sur l’accompagnement du vieillissement des personnes handicapées, telles
que la médicalisation des foyers de vie et la création d’unités spécifiques dans les
foyers d’hébergement.

Pour tenir compte des nouveaux défis,
diversifier les pratiques et les modes opératoires

L’évolution des pathologies, la complexification des situations sociales, mais également les progrès de la médecine et des TIC conduisent les opérateurs du champ
social et médico-social à une redéfinition des pratiques et des modes opératoires de
l’accompagnement et de la prise en charge.
Les avancées en matière d’autisme, l’augmentation des diagnostics de la dyspraxie,
la recherche sur la maladie d’Alzheimer, le développement de la domotique et des
échanges numériques dans le champ médico-social et médical entraînent des changements que le Conseil général doit soutenir et promouvoir.
Ainsi, diverses initiatives seront poursuivies : les nouvelles modalités de prise en
charge des personnes handicapées vieillissantes, l’actualisation de la formation des
intervenants, la mise au point d’un règlement départemental du transport des personnes handicapées.


Optimiser les moyens pour un service public efficient

La nécessité de répondre à de nouveaux défis tout en recherchant une plus grande
efficacité du service public, dans un contexte financier contraint, doit mobiliser l’ensemble des partenaires et notamment les services et les établissements.
Il s’agit d’optimiser les moyens existants, de diversifier et d’améliorer les dispositifs.
Le Conseil général favorisera tous les types de regroupements (géographique, thématique…) et de mutualisation ayant pour objet d’améliorer l’accompagnement des
personnes vulnérables.

Poursuivre l’innovation sociale pour préparer l’avenir

L’innovation sociale doit permettre d’élaborer les solutions pour pallier les difficultés
rencontrées par les personnes vulnérables. Plusieurs projets seront menés afin de
faire face au manque d’équipements sur certains territoires, d’améliorer l’accessibilité
aux soins et d’apporter des perspectives nouvelles en matière de prise en charge des
personnes âgées et des personnes handicapées.
Ainsi, seront soutenus les projets de la Mutualité Française de création d’un bus dentaire pour le territoire nord des Landes et de magasins de matériel médical pour l’ensemble du département, et le projet “Territoire de soins numérique” en coopération
avec l’Agence régionale de santé et le Conseil régional d’Aquitaine.
Enfin, des initiatives seront prises pour dynamiser le secteur de la prise en charge et
de l’accompagnement des malades Alzheimer et pour intégrer la culture dans l’action
en faveur du handicap.